Chaque année, nous observons des tendances qui se confirment et d’autres qui apparaissent. L’Observatoire Cetelem a publié des chiffres très intéressants lors de ses dernières publications.
Nous remarquons encore une fois, que la tendance est au changement. Un changement qui concerne principalement les valeurs défendues par les consommateurs.

 

Un retour aux sources, un abandon de l’individualisme et de la personnalisation ?

L’avènement du consommateur activiste ?

Pendant de très longues décennies, le consommateur s’est tourné vers l’individualisme, la capacité à se démarquer des autres grâce à sa consommation. L’idée n’a pas vraiment changé, mais la forme n’est plus la même.

 

Tandis que la personnalisation des produits, toujours plus individualisés, semble s’essouffler et devenir un modèle archaïque ; c’est la consommation activiste qui a tendance à être la consommation de l’avenir.

 

Agir, puisque l’activiste est avant tout une personne qui agit, par le biais de la consommation. Loin de vouloir faire s’écrouler un système qu’il ne considère pas comme optimal, le consommateur postmoderne cherche plutôt à créer les conditions qui rendront possible une consommation nouvelle.


Consommer pour défendre ses valeurs

Les enjeux de la consommation au XXIè siècle reposent tous sur la prise de conscience des consommateurs.

Une filière, un savoir-faire, un métier ou une région ; toutes des valeurs dignes d’être défendues et qui le sont.

 

Mais qu’ont-elles en commun ?

Une certaine pureté, peut-être, mais surtout un respect sacré pour le patrimoine et la culture, qui s’affirment comme des valeurs indélébiles dans le cœur des Français.

Les agriculteurs par exemple, souvent broyés par les grandes surfaces traditionnelles ont trouvé chez les consommateurs un soutien de poids. Ce n’est plus une course au prix le plus bas, mais une course au prix juste.

C’est ainsi que de nombreux circuits courts se sont mis en place, partout en France, pour défendre les droits des agriculteurs et parfois à l’initiative des consommateurs eux-mêmes.

 

Les Français ont tendance à vouloir affirmer leur appartenance, que ce soit leur citoyenneté ou leur appartenance à une région et de nombreuses initiatives locales et nationales naissent et vont en ce sens.

L’exemple utilisé par l’Observatoire Cetelem est la carte-cadeau Made in France, qui met à l’honneur les produits fabriqués en France, ainsi que les marques locales.

L’objectif ? Mettre en place une offre différenciée et attractive, qui promeut le patrimoine français.

La consommation à durée déterminée

Quasiment incontournable, les acteurs économiques se sont adaptés pour essayer de créer une offre qui correspond au besoin de moyen et court terme des consommateurs.

Depuis quelques années, déjà, le marché de la location a explosé pour les moyens de transport, et notamment l’automobile.

 

Néanmoins, cela tend à se démocratiser entre particuliers pour des produits de consommation classique ou avec des plateformes spécialisées. Alibaba a récemment investi plus de 20 millions dans une plateforme américaine de location de vêtements, au vu de l’explosion de ce marché à travers le monde et au sein des plateformes de seconde main comme Vinted.

 

Les exemples sont nombreux à travers le monde et dans différents secteurs, et les consommateurs sont friands de ce genre d’offres.

Ces méthodes sont tout d’abord moins chères que l’acte d’achat classique d’un objet, mais il y a également cette volonté de ne pas accumuler les biens.

 

Cette consommation s’inscrit dans une logique de rapprochement de nos vrais besoins, de ne pas avoir à acheter un produit que l’on utilisera seulement quelques mois, et qui prendra seulement de la place le reste du temps, avant de le jeter. Et cela, tout en faisant du bien à la planète et à son portefeuille.

Quand la consommation cesse d’être consumation

En adéquation avec les tendances précédentes, la consommation est de moins en moins synonyme de consumation. Qu’est-ce que cela veut dire ?

Tout simplement que certains biens en notre possession ne vont être utilisés que d’une manière assez ponctuelle.

En plus de mettre ces derniers à disposition des autres, cela peut également devenir une source de revenu.

L’avènement de cette pratique reste évidemment Airbnb, qui est entré dans les mœurs depuis sa création, mais se développe au sein d’autres industries et aura même tendance à se généraliser.

La consommation de demain se caractérise par un acte individuel, mais qui sera également au service des autres. Il ne s’agit plus de diminuer la consommation, mais plutôt de la réinventer et de ne plus l’associer à un sentiment de culpabilité parce que, de toute manière, elle sera utile à nous-même et aux autres.

 

N’est-ce pas là une occasion de réfléchir au futur ? De proposer des nouvelles offres en adéquation avec les besoins nouveaux des consommateurs, ou tout du moins, s’y préparer.

 

En somme, il s’agit d’élaborer son offre et ses gammes de manière à promouvoir sa propre culture et son propre savoir.

Retrouvez l’étude complète ici

Conso 2020